Fille d’une famille de médecins, rien ne me prédisposait aux métiers de l’art….
Ma vocation : être vétérinaire.
Dans ma maison d’enfance en Bourgogne je m‘étais constituée une arche de Noé, vivant ainsi avec toutes sortes d’animaux. Je passais beaucoup de temps à m’en occuper mais aussi à les peindre et à les dessiner…


Les années passèrent et, après mon Bac, le moment de décider de ma voie arriva : «  Pour moi, tu es une artiste », me lança un jour Stéfanie, une amie, qui me voyait bien à l’Ecole Supérieure des Arts Graphiques Penninghen à Paris.
A cette époque, mon grand-père diamantaire qui m’héberge dans la capitale, m’encourage aussi : il trouve que je réalise de belles vitrines dans ses boutiques.
Alors pourquoi ne pas faire de ma passion (l’art) mon métier et de ma vocation ma passion ?
Je décide donc d’intégrer l’ESAG puis complète ma formation à l’école d’art Maryse Eloi.

 

Après mon diplôme, je commence une carrière professionnelle dans la publicité à Paris chez Collette et Flimon. Le soir, laissant libre cours à ma créativité, je fabrique des petites bêtes en pâte à modeler.
Un jour, je décide de montrer mes créations à mes collègues : les coccinelles sont les directeurs artistiques, les fourmis les commerciaux. Tous apprécient le clin d’œil mais trois d’entre eux (Kiki, Thierry et Marc) voient plus loin et me conseillent de persévérer dans cette voie.
Je démissionne et mets mes deux mains à la pâte !

 

Munie d’un press-book de mes créations, je démarche les agences de publicité. En ces années 90, elles ont le coup de cœur pour la nouveauté de la matière et son aspect artisanal. J’enchaîne les contrats dans la presse : l’Entreprise, Challenge magazine, le Nouvel Observateur, etc …
Mais aussi rapports annuels et publicités pour des annonceurs aussi prestigieux que la SNCF, La Française des Jeux, le PMU, Coca Cola, Eurodisney, Air France, Chèque domicile…

 

Je pense que cet engouement est venu d’une certaine nostalgie de l’enfance. Mes petites créatures sont colorées, sereines et… presque vivantes. J’essaie d’insuffler du mouvement à la matière : mes personnages courent, sautent, jouent…
A l’heure de l’instantané, mes créations naïves attirent le regard et le font s’attarder pour rechercher avec curiosité les détails de la vraie vie.

 

Les années 2000 marquent de nouvelles étapes dans ma vie. Je rencontre mon mari, Philippe Jeand’heur, ostéopathe, et mets au monde notre fils Balthus (nom d’un personnage du film Sleepy Hollow de Tim Burton).
Jeune maman, je m’intéresse à la littérature enfantine et c’est presque naturellement que je rencontre les éditions Fleurus en 2002. Après un premier ouvrage, L’abécédaire, les titres se succèdent et le rythme de production devient de plus en plus soutenu…A ce jour, la collection l’Imagerie des Bébés totalise 5 millions d’exemplaires vendus dans le monde et s’exporte dans une vingtaine de pays.

 

Je prends également Plaisir à enseigner à L’ESAG aux côtés d’Hervé Charpentier et continue à travailler sur des projets autres que la littérature enfantine. C’est captivant de toujours explorer de nouvelles pistes… !

P.S : Récit d'une petite histoire que j'aime beaucoup... Un petit garçon, caché, observe les gestes d'un homme s'affairant autour d'un énorme bloc de pierre, martelant, cassant... De jour en jour, des formes se dessinent.

Un matin le petit garçon a la surprise de voir qu'un magnifique cheval est apparu.
Sortant de sa cachette il va voir le sculpteur et lui dit : "comment savais-tu qu'il y avait un cheval à l'intérieur ?"

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